l'Humanité le 7 juin 2011 | www.humanite.fr
Avec le rapport d’Eric Ciotti, on voit bien comment va fonctionner la campagne électorale du Président sortant. Quatre ans ministre de l’Intérieur, quatre ans Président de la République, il a battu tous les records des lois pénales répressives, agitant faits divers et peurs en permanence. Ce qui, d’ailleurs, est repris largement à son avantage par le Front national.
Le résultat n’est pas une baisse de la délinquance violente, bien au contraire !
Eric Ciotti, leader de la « droite populaire » bien connu pour ses positions sécuritaires, lui demande d’en rajouter dans l'enfermement et la réduction des alternatives à la prison. L'aménagement des peines et leur individualisation, sont pourtant nécessaires à la compréhension de la sanction par les personnes condamnées.
Nicolas Sarkozy vient de soumettre au parlement une attaque sans précédent contre la justice des mineurs et l’instauration des jurés populaires contre les juges. Mais toujours rien sur les délits financiers !
Par contre, ce qui ne figure jamais au programme, c’est ce que réclame à cor et à cri l’ensemble des professionnels de la justice pour redonner du sens à la sanction pénale. Il faut des moyens pour prévenir et des moyens pour aider les personnes qui ont été sanctionnées pour une infraction à retrouver une place dans la société.
Je dénonce avec la plus grande force cette dérive dangereuse et inefficace.
Nicole Borvo, Présidente du groupe CRC – SPG et Responsable des questions de Justice au PCF